Walter Salles explore les blessures de la dictature brésilienne
Une famille face à la répression
En 1971, la vie paisible de la famille Paiva est bouleversée lorsque le père, député, est arrêté par la police de la dictature brésilienne. La mère, également interpellée, subit la violence des forces de l’ordre. Adapté du livre de Marcelo Rubens Paiva, le dernier film de Walter Salles, connu pour « Carnets de voyage », plonge le spectateur dans les heures sombres de l’histoire brésilienne du XXe siècle. Ce long-métrage, salué par le public, est considéré comme l’une de ses œuvres les plus marquantes, mêlant mémoire et intimisme, tout en étant habité par les souvenirs des disparus et la douleur des survivants.
Une mise en scène poignante
Walter Salles, qui a grandi proche de cette famille, choisit une approche réaliste plutôt que mélodramatique. Sa caméra capte la tension des espaces anxiogènes, notamment celui du foyer des Paiva, qui constitue un refuge face à l’oppression. Au cœur du récit se trouve la dignité d’une femme qui s’oppose à ses oppresseurs, armée de sa détermination et de son sourire émouvant, refusant catégoriquement de se soumettre.
