Sébastien Lecornu sous pression : tensions politiques et sociales croissantes
Un Premier ministre contesté
Depuis sa nomination par Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu fait face à une vague de contestations. Le 10 septembre, lors de la manifestation « Bloquons tout » à Paris, des slogans tels que « Ras Lecornu » ont résonné, témoignant du mécontentement populaire. Dans ses premières décisions, Lecornu a abandonné la proposition de supprimer deux jours fériés, une mesure largement rejetée par les Français.
Une gouvernance sous tension
Le Parti socialiste, crucial pour la pérennité du gouvernement, a fixé ses exigences, notamment la suspension de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires. Philippe Brun, député PS, a insisté sur la nécessité d’un changement de cap pour maintenir Lecornu en poste. Parallèlement, Bruno Retailleau, président des Républicains, a souligné ses limites pour soutenir le gouvernement, rejetant notamment la taxe sur les plus hauts patrimoines proposée par la gauche.
Le patronat, représenté par Patrick Martin du Médef, a également exprimé ses inquiétudes face à d’éventuelles hausses d’impôts, menaçant d’une mobilisation massive si les conditions venaient à se détériorer. Lecornu, sans majorité à l’Assemblée, doit naviguer habilement entre les différentes pressions pour éviter une censure. Les syndicats, quant à eux, préparent des mobilisations qui pourraient aggraver la situation, avec une journée d’action prévue le 25 septembre pour défendre les intérêts des agriculteurs.
