Retraites : la responsabilité des baby-boomers et les finances publiques

Une guerre des générations mal placée

Contrairement aux accusations de François Bayrou, les baby-boomers ne sont pas responsables de la dérive des finances publiques. En effet, leurs retraites ont déjà subi une baisse significative. Bayrou, ancien ministre, a longtemps soutenu des politiques de baisses d’impôts et de cotisations, contribuant à la situation actuelle.

Des retraites en déclin

Un rapport de la Drees souligne que les retraites des hommes ont diminué depuis 2016, tandis que celles des femmes stagnent malgré des carrières de plus en plus complètes. Les taux de remplacement sont en chute pour les générations récentes, et le niveau de vie des retraités a chuté en dessous de la moyenne nationale depuis 2022. Bien que les retraités aient mis davantage d’argent de côté ces deux dernières années, leur taux d’épargne reste inférieur à celui des actifs.

Les retraités, souvent propriétaires, voient la valeur de leur patrimoine augmenter, mais cette richesse est largement fictive tant qu’ils vivent. Les véritables bénéficiaires de cette hausse sont leurs héritiers. Pour redresser les comptes publics, il est impératif d’augmenter les impôts sur les retraites élevées et de rétablir un impôt sur les patrimoines, plutôt que de stigmatiser l’ensemble des retraités, ce qui alimente une dangereuse guerre des générations.