« Nos Frangins » : un drame révélateur d’un mensonge d’État
Une tragédie de l’immigration
Le film « Nos Frangins », réalisé par Rachid Bouchareb, s’inspire d’une chanson de Renaud pour explorer les histoires tragiques de Malik Oussekine et d’Abdel Benyahia, tous deux victimes de la violence policière dans la nuit du 6 décembre 1986. À travers un récit entrelacé, Bouchareb met en lumière les injustices subies par ces deux jeunes hommes, tués à la même période, tout en confrontant les spectateurs à une époque qui résonne encore dans notre société.
Un regard sur le passé
Le réalisateur, connu pour son film « Indigènes », utilise des images d’archives, incluant des séquences de Jacques Chirac et des manifestations anti-Devaquet, pour ancrer son récit dans un contexte historique. Il oppose deux familles : l’une bourgeoise, capable de se défendre, et l’autre ouvrière, qui se voit refuser l’accès à la vérité. La puissance émotionnelle du film est accentuée par des scènes poignantes, telles que l’effondrement d’un père interprété par Samir Guesmi et la présence d’un griot en hommage aux défunts. Bouchareb réussit à faire ressortir une profonde émotion face à ces événements tragiques et au mensonge d’État qui les entoure.
