Népal : Sushila Karki nommée Première ministre après des émeutes meurtrières
Une nouvelle Première ministre pour répondre aux revendications
Au Népal, la Première ministre par intérim Sushila Karki a été nommée vendredi après des émeutes qui ont fait au moins 72 morts et 191 blessés. Ces troubles, survenus à Katmandou, sont le résultat d’une colère grandissante parmi la jeunesse face à la corruption endémique. Karki, connue pour son indépendance, a promis de rester en fonction pendant six mois, jusqu’aux élections législatives prévues pour le 5 mars 2026.
Dans ses premières déclarations, Sushila Karki a souligné l’importance de répondre aux attentes de la génération Z, qui réclame « la fin de la corruption », une bonne gouvernance et l’égalité économique. Elle a également observé une minute de silence en mémoire des victimes des manifestations, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie en 2008.
Un mandat difficile pour la nouvelle dirigeante
Le président Ram Chandra Paudel a qualifié la situation au Népal de « très difficile, compliquée et grave », appelant à saisir l’opportunité des élections à venir. Alors que la capitale a vu une réduction de la présence militaire, environ 12 500 détenus évadés restent en fuite. Des dirigeants asiatiques, notamment de l’Inde et de la Chine, ont félicité Sushila Karki pour sa nomination, marquant un tournant potentiel dans la crise politique népalaise.
