Népal : 51 morts et 12 500 fugitifs après des émeutes antigouvernementales

Une crise politique majeure

Les tensions politiques s’intensifient au Népal, où les émeutes antigouvernementales du début de semaine ont causé la mort d’au moins 51 personnes. Ce vendredi 12 septembre, des tractations sont en cours pour désigner un nouveau Premier ministre, suite à la démission de KP Sharma Oli, contraint par la pression populaire.

La crise actuelle est la plus meurtrière depuis l’abolition de la monarchie en 2008. Elle a débuté lundi lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants dénonçant la corruption et le blocage des réseaux sociaux. Les jeunes, rassemblés sous la bannière de la « Génération Z », ont pris d’assaut Katmandou, incendiant des bâtiments publics et provoquant le chaos.

Chasse aux fugitifs et consultations politiques

L’armée a pris le contrôle de la capitale, patrouillant dans les rues désertes sous un couvre-feu. Parmi les conséquences des émeutes, environ 12 533 détenus se sont évadés, avec moins d’un millier retrouvés jusqu’à présent. Le général Ashok Raj Sigdel, en charge de l’armée, consulte divers leaders pour trouver un successeur à Oli. Sushila Karki, ancienne présidente de la Cour suprême, est pressentie pour diriger la transition, mais son choix divise les manifestants.

Les jeunes réclament des changements radicaux, notamment la dissolution du Parlement et la fin de la corruption. Ils aspirent à un gouvernement transparent, à une éducation de qualité et à des opportunités d’emploi.