Nationalisation d’ArcelorMittal : l’Assemblée nationale passe à l’action
Une victoire pour LFI à l’Assemblée
Le 28 novembre 2025, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi de La France Insoumise (LFI) visant à nationaliser les activités d’ArcelorMittal en France. Le texte a été approuvé par 127 voix contre 41, malgré l’opposition du gouvernement, qui considère cette bataille comme devant se jouer à l’échelle européenne.
Mathilde Panot, cheffe de groupe LFI, a salué ce vote comme une « victoire historique », tandis que Jean-Luc Mélenchon a évoqué une « page d’histoire à l’Assemblée nationale ». Cependant, l’avenir de cette proposition semble incertain, surtout face à un Sénat dominé par la droite et le centre.
Débats houleux et perspectives floues
Des tensions ont marqué les débats, avec des accusations d’obstruction entre LFI et le Rassemblement National (RN). Les Insoumis considèrent la nationalisation comme la seule solution pour préserver les 15 000 emplois directs de la filière sidérurgique, alors que le gouvernement dénonce une approche populiste. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a qualifié cette mesure de « prétendue formule magique » et a mis en avant la nécessité d’une réponse à Bruxelles face à la concurrence asiatique.
La proposition de loi stipule que « la société ArcelorMittal France est nationalisée » et évalue le coût de cette nationalisation à trois milliards d’euros. Malgré le soutien de la gauche, le RN s’est abstenu, et des députés de la majorité ont voté contre, prévoyant que le Sénat ne validera pas cette loi avant les prochaines élections.
