Construire une masculinité saine : le dilemme des mères
Une mère face à ses inquiétudes
Née dans les années 1970, Julie Gavras a longtemps cru à l’égalité entre les sexes et n’a pas élevé ses deux fils avec une perspective féministe. À l’aube de leur indépendance, elle se pose une question cruciale : « Est-ce que mes fils sont des gars bien ? » Une soirée entre amis, marquée par l’alcool, ravive ses préoccupations. Au-delà des dangers de l’ivresse, elle craint que ses fils ne respectent pas la jeune femme présente avec eux, se heurtant à l’idée qu’ils puissent être violents.
Un constat alarmant
Le rapport 2025 sur le sexisme en France est inquiétant : un homme sur quatre admet avoir eu un comportement non respectueux du consentement, et un nombre similaire parmi les 25-34 ans considère qu’il est parfois nécessaire d’être violent pour être respecté. « Pas eux, pas mes fils ! » se demande-t-elle, s’interrogeant sur la difficulté à envisager que ses propres enfants puissent être des agresseurs. Pour explorer ces enjeux, Julie Gavras engage la discussion avec d’autres mères, ainsi qu’avec des psychologues, sociologues et philosophes tels qu’Irène Théry et Camille Froidevaux-Metterie.
