Boualem Sansal : appel à la réconciliation franco-algérienne après sa libération
Un retour marqué par la diplomatie
Pour sa première déclaration depuis sa libération par l’Algérie, Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, a exprimé le 23 novembre son désir de réconciliation entre la France et l’Algérie. Dans le journal de 20 heures de France 2, il a déploré que les deux nations aient « raté le coche » depuis l’indépendance en 1962, notant que « soixante années sont passées » sans véritable avancée.
Libération et enjeux politiques
Sansal, âgé de 81 ans, a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune après un an d’emprisonnement. Il a souligné que sa parole était contrainte par les enjeux diplomatiques, affirmant : « Je contrôle chacun de mes mots ». En évoquant la situation de Christophe Gleizes, un journaliste français emprisonné, il a mis en lumière les tensions persistantes entre les deux pays.
À son retour en France, après des soins médicaux à Berlin, il a été reçu par Emmanuel Macron. Il a révélé avoir écrit plusieurs lettres à Tebboune pour solliciter sa libération, plaidant pour la réconciliation. Bien qu’il ait reconnu que certaines figures politiques, comme Bruno Retailleau, aient pu compliquer sa situation, il a affirmé que les tensions autour du Sahara occidental avaient également joué un rôle dans son arrestation. Boualem Sansal a conclu en précisant qu’il ne critiquait pas l’Algérie mais le régime en place.
